Cette semaine, les élèves des Arts du Bois ont vécu une véritable effervescence. Sollicités par plusieurs médias, ils ont dû présenter et expliquer leurs travaux : un film pour la Villa Médicis, une interview pour L’Union, puis un reportage tourné par Matélé en fin de semaine.
Un exercice nouveau pour beaucoup, mais qu’ils ont relevé avec sérieux et assurance. Car cette année, leur projet mérite largement l’attention qu’il suscite.
Un défi rare : redonner vie à un coffret issu de la tombe de Toutânkhamon
Le point de départ de cette aventure se trouve… en Égypte.
Sept fragments authentifiés, découverts dans la tombe de Toutânkhamon par l’équipe d’Howard Carter, sont aujourd’hui conservés au Musée de Picardie. Ces fragments appartenaient à un coffret d’offrandes, aujourd’hui très incomplet et difficile à interpréter.
Pour permettre au public de mieux comprendre cette pièce exceptionnelle, le musée a sollicité les élèves des Arts du Bois pour réaliser un fac-similé du coffret.
Un honneur, mais aussi une responsabilité : il s’agit de reproduire un objet unique au monde, en respectant au plus près les techniques, les outils et les matériaux utilisés il y a plus de 3 000 ans.
Entre recherche, rencontres et premières expérimentations
Le projet a commencé par une visite privilégiée au Musée de Picardie. Les élèves ont pu observer les fragments de très près : un moment rare, riche en détails et en émotions.
Pour les accompagner, deux spécialistes renommées sont intervenues au lycée :
Bénédicte Lhoyer, égyptologue, a offert une conférence captivante qui a tenu en haleine élèves et étudiants ;
Victoria Asensi Amoro, égyptologue et spécialiste des bois anciens, a partagé son expertise technique et scientifique lors d’un échange en petit comité.
Ces interventions ont permis de mieux comprendre le contexte historique, les choix esthétiques et les savoir-faire utilisés à l’époque pharaonique.
À présent, nos sculpteurs sont entrés en phase de tests : recherche de matériaux correspondants, essais de sculpture, de gravure et de dorure… Le projet ne fait que commencer, mais il s’annonce passionnant et exigeant.
Une expérience riche, formatrice et inspirante
Être sous les feux des projecteurs n’est jamais simple, mais nos élèves ont montré leur capacité à expliquer leur démarche avec clarté et passion.
Entre culture, histoire, artisanat et transmission, cette aventure leur offre une opportunité rare : contribuer à la renaissance d’un objet exceptionnel, tout en développant leurs compétences et leur confiance.
Le lycée remercie chaleureusement Bénédicte Lhoyer, Victoria Asensi Amoro, ainsi que le Musée de Picardie, pour leur disponibilité et leur confiance.
La suite du projet promet d’être tout aussi passionnante… et nous aurons l’occasion d’en reparler !
